La place des femmes dans le commerce équitable

Nous vous proposons un texte issu de la plateforme du commerce équitable France.

A la fin de ce texte nous vous proposons un exemple concret du travail des femmes.

Si on observe des impacts positifs dans les filières artisanales où les femmes sont plus nombreuses, ils sont plutôt limités dans les filières agricoles. Souvent non-propriétaires des terres, les femmes sont rarement membres des organisations de producteurs et leur participation est moins visible.

Le commerce équitable propose une reconfiguration des relations commerciales conventionnelles pour garantir plus d’équité et une répartition plus juste de la richesse, au bénéfice des petit·e·s producteur·rice·s. Interrogées sur la capacité du commerce équitable de bénéficier autant aux femmes qu’aux hommes, les organisations du secteur ont mis en place, ces dernières années, des mesures volontaristes dans les filières d’exportation.

Plusieurs études de cas révèlent alors que des résultats positifs en matière d’égalité femmes-hommes peuvent être obtenus lorsque des actions fortes et ciblées visant l’évolution des normes sociales sont menées.

Au cœur des missions du commerce équitablel’empowerment des productrices doit donc être pensé comme un processus qui va au-delà de l’accès à un revenu décent et aux espaces de décision, mais doit permettre aux femmes de gagner une meilleure estime d’elles-mêmes, de renforcer leur capacité à agir et à s’organiser collectivement afin d’impulser des changements sociaux significatifs.

Les pouvoirs publics, aux niveaux européen et international, doivent introduire des régulations contraignantes pour que les entreprises mettent en place des chaînes d’approvisionnement répondant aux critères du commerce équitable, généraliser le devoir de vigilance et l’assortir d’une composante « genre » pour s’assurer que le respect de l’égalité femmes-hommes soit pris en compte. Le respect et l’application de ces mesures doivent également conditionner l’appui financier fourni par les organismes publics (tels que l’Agence française de développement / Proparco) aux acteurs privés bénéficiaires.

  • Les États, notamment à travers leur agence publique de développement ( AFD), doivent soutenir les programmes qui sécurisent l’accès au foncier et facilitent l’accès au crédit et aux ressources pour les femmes productrices, et appuyer financièrement les programmes d’empowerment des productrices et artisanes des pays du Sud.
  • Les pouvoirs publics, aux échelons national et européen, doivent soutenir et promouvoir le développement et la pérennisation des initiatives et démarches de commerce équitable labellisées qui apportent des garanties sur le respect des droits humains et des droits des femmes. (texte de commerce équitable France).